Projet
: Société
de Création Anonyme
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I
Mise en place de la société I
Anartistisme I L'art de ne pas en faire I
SOCIETE DE CREATION - (7-7-97)
Projet (daté du 4 3-97) réécrit après destruction.
Société rendant compte des réalisations plastiques, s'il
y a lieu, et/ou intellectuelles de son/sa représentante.
Créée à la date du 4-3-97 par l'association des deux êtres
de son/sa représentant-e (créatif et artistique) en un
seul et unique ensemble
nommé : SOCIETE DE CREATION ANONYME.
Le seul but de cette société (anonyme) étant d'unir l'être
artistique et l'être humain-e de son/sa représentante
en un seul et unique ensemble visant à ne plus créer de
manière propre mais à tenter de comprendre comment déconstruire
les grands principes de l'art.
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SOCIETE DE CREATION (précision) - (10-7-97)
Cette Sté. de Création tente de signifier, par le dédoublement de
personnalité qu'elle met en place, la logique de l'Art qui
s'évertu à maintenir une séparation fictive et consensuelle
entre créateur/trice et artiste.
En effet le nombre d'artiste est le fait du choix de quelques
illuminé-e-s des instances artistiques, alors que chaque
personne peut se prétendre à la tête d'une création personnelle
: sa vie et tout ce qui en découle.
L'Art n'est là que pour faire exister des artistes qui donnent
une raison à l'Art de continuer à exister.
Cette logique tautologique doit disparaître car elle n'existe
que pour elle-même et ne sert à rien d'autre qu'à s'auto-congratuler...
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SOCIETE DE CREATION (bis) - (13-7-97)
L'ambition de cette Sté., en plus de correspondre avec elle-même,
est de mettre en place une véritable structure sociétaire
dont le but serait de développer une logique de production
inproductive.
Ceci dans un soucis toujours plus croissant de la Sté. De
Création de ne pas intervenir sur toutes réalisation éventuelle.
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SOCIETE DE CREATION (ter) - (30-3-98)
Dans son soucis de mettre en place un système de création
d'objets dont il soit impossible de faire l'expérience,
la Sté. De Création Anonyme décide que la réalisation effective
des objets ne sera plus son problème et que les projets,
et le statut même de cette Sté., seront les seuls objets
mis en place et reconnus par ladite Sté. de Création.
Ainsi les projets mis en place par la Sté. de Création Anonyme
devront être assez précis pour permettre une visualisation
évidente et efficace des
"objets" définis et permettre d'en cerner le sens et la
forme générique sans les réaliser physiquement (refus de
toute réalisation éventuelle).
Ces "objets" n'en seront jamais mais leur définition, à
l'état de projet, permettra de les faire exister de manière
plus ou moins objective et consensuelle tout en ne pouvant
jamais en faire l'expérience effective et formelle.
Il s'agit ici de créer une somme d'objets inexistants d'un
point de vue physique mais dont on ne puisse pas nier l'existence
effective.
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CONSTATATION numéro 1 - (08-10-98)
La Sté. de Création Anonyme, constatant que faire une œuvre
d'art dans le système actuel de l'art est à la portée de
n'importe qui, et cela bien plus qu'à la portée de ceux
et celles qui croient détenir ce pouvoir(nous entendons
ici les "artistes"), décide d'essayer par tous les moyens,
et de toutes ses forces, de ne surtôut pas en faire.
Le but de la Société de Création Anonyme devient alors de
ne pas sombrer dans la simplicité de faire des "objets d'art"
et de tenter de réussir à mettre en place une pratique pas
pratique.
Ah ! ah ! ah !…
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L'ART DE NE RIEN FAIRE - (8-3-98)
Point de départ, ou plus exactement prise de conscience
de l'absence de principes qui déterminent toutes les créations
antérieures et/ou contemporaines liées à la Sté. de Création
Anonyme.
Développement en trois points amenant à conclure que toute
personne est artiste et que, par ce fait, l'artiste n'est
qu'une personne comme toute autre, au titre de créatrice-teur
(au cas ou cela ne serait pas clair pour tout le monde).
Le but étant alors de se concentrer à constater de la complexité
et de la richesse de tous les types de création, quelle
qu'elle soit… et c'est tout !
Document perdu.
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LETTRES - (7-7-97)
Projet (daté du 4-3-97) réécrit après destruction.
Relation épistolaire entretenue entre les deux parties (artistique
et humaine) de la/du représentant-e de la Sté. de Création
Anonyme, étant une seule et même personne, dans le cadre
de leur association désignée sous le nom de : SOCIETE DE
CREATION ANONYME.
En ces termes la part artistique de la/du représentant-e de cette Sté. de Création
(envoyeur-euse), rend compte des composantes de sa création
à la part humaine de la/du représentant-e (receveur-euse), ceci
dans le cadre d'un accord inévitable entre les deux parties
de la société avant acceptation d'un projet.
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TAMPON
- (25-3-97)
Il sera réalisé un tampon portant la mention : "SOCIETE
DE CREATION".
Ce tampon aura pour rôle d'authentifier les
réalisations de la dite SOCIETE DE CREATION et devra être
appliqué sur chaque projet et réalisation.
Il n'en sera réalisé quún exemplaire unique (perdu).
Premier imprimé du tampon :
Voir le justificatif de paiement ici.
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TAMPON (bis) - (7-7-97)
Par l'application de ce tampon sur toutes lettres, projets
ou réalisations éventuelles il est entendu que la part humaine
du/de la représentant-e de la Sté. de Création et la
part artistique de cette même personne, sont parvenu-e-s
à un accord quand à la mise en place ou à l'acceptation
de ce dernier.
Ce tampon accuse réception du projet et symbolise l'accord
des deux parties (Artiste et Etre humain-e) de la Sté. de
Création.
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ANARTISTISME - (11-11-97)
La Sté. de Création Anonyme décide, par la présente, de
la dénomination officielle de son anti-mouvement.
Son nom est "anartistisme", dans le sens ou l'anartiste
qu'il figure (ou ne figure justement pas - par l'absence
de pollution nominale et d'implication d'un artiste à proprement
parler) n'a pas, et refuse, le statut trop simple de l'artiste
en soi.
La création de ce "isme" qui se refuse lui même, du fait
du prefixe privatif qui le compose, implique un refut définitif
de l'art tel qu'il est et a été jusqu'alors (ceci comprenant
le monde de l'art, le statut des artistes et de leurs oeuvres,
ainsi que le marché et les spéculations qui lui sont liés).
Projet enregistré á la suite d'une discussion,
le 10-11-97 au bar "le Bacchus" (Pce. Clichy - Paris).
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ANARTISTISME (bis) - (18-2-98)
Pour être certaine de ne pas risquer de faire une oeuvre
d'art la Sté. de Création Anonyme décide que toutes les
réalisations découlant de ses projets devront obligatoirement
être utiles et avoir une fonction utilitaire évidente. L'inutilité
et la gratuité du geste artistique sont bannies de toutes
ses réalisations éventuelles.
Les réalisations de la Sté. de Création ne devront être
que de simples et bêtes démonstrations matérielles des principes
intellectuels qu'elle développe.
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ANARTISTISME, Chapitre premier - (11-11-97)
A propos des "objets" d'art.
Notre société contemporaine ne concoit un objet, en
temps qu'élément physique occupant un espace donné, que
dans le cadre d'un système de production précis et de diffusion
calculé. Il n'existe plus, de nos jours, d'objets sans un
système de consommation qui lui correspond !
Et l'art ne fait pas exception à cette règle, bien au contraire.
La création artistique impliquant des personnes reconnues
comme artistes sociaux se trouve elle assi encadrée par
un système de marché (de l'art) qui lui correspond.
L'artiste devient une machine programmée pour vomir des
oeuvres d'art à profusion pour le plus grand bonheur de
ceux/celles qui aiment la pré-digestion artistique vomit
sur support tri-dimensionnelle faite objet d'Art.
Pour refuser l'Art tel qu'il est aujourd'hui il ne suffit
pas, comme les dadaïstes, de refuser ses grands principes,
mais la création d'objets d'Art elle-même.
Tout objet d'art correspond, et correspondra toujours, au
marché de l'art qu'il et qui l'utilise.
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ANARTISTISME, Chapitre premier, paragraphe 2 - (30-3-98)
A propos des "objets" d'art.
Il n'est pas question ici de refuser de mettre en place
des systèmes dont le but pourrait-être la création d'objets
et de nier leur existence et le rapport étroit qu'ils entretiennent
avec l'Art.
Cependant la Sté de Création Anonyme refuse de créer des
objets dont il soit possible de faire l'expérience concrète,
surtout si celle-ci doit être artistique.
De ce fait, et à ce jour, la Sté. de Création Anonyme envisage
sa logique interne d'une manière nouvelle en ne refusant
plus l'objet simplement mais en se donnant pour but d'en
éclater les limites, de prendre l'objet en considération
pour le questionner et le faire disparaître.
Il n'existera donc pas d'objets créés par ladite Sté. de
Création dont il soit possible de faire l'expérience alors
même que la Sté. et ses objets existeront de toute évidence.
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ANARTISTISME, Chapitre 2 - (18-11-97)
A propos des artistes sociaux.
La Sté. de Création Anonyme signe ici la mort des artistes
sociaux. Ces artistes sont ceux/celles qui ont acqui-e-s,
de grés ou de force, un statut social de star de l'Art.
Leurs travaux ainsi que leurs personnes, sont adulés, exploités
et intégrés aux systèmes de l'Art dont ils/elles sont les
complices actifs/ves (vente, exposition, ...).
Mais chaque artiste est avant tout un-e créateur-trice,
tout comme chacun-e d'entre nous.
La seule différence réelle entre un-e créateur-trice et
un-e artiste est la reconnaissance sociale qui donne, refuse
et retire le titre d'artiste.
Il est important de détruir l'image et le statut des artistes
tel qu'il existe de nos jours pour revenir au principe de
la création, propre à chaque individu, toujours unique,
représentative et de qualité.
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ANARTISTISME, Chapitre 2, paragraphe 2 - (18-2-98)
A propos des "artistes".
Tout comme il faut refuser l'objet d'Art pour pouvoir
prétendre en faire, il est indispensable de refuser le statut
de l'artiste pour pouvoir être un-e créateur/trice.
Refuser l'objet pour ne pas avoir à y apposer une marque,
une signature qui devient trop vite plus importante que
cet objet lui-même, réalisation quelconque de cette marque
reconnue. Car si l'on trouve seulement 10 oeuvres d'Art
dans la soupe aux milles légumes de Picasso je veux bien
devenir curé, ou pire encore : artiste.
Il est question ici de refuser la signature pour ne pas
avoir à y associer un style reconnaissable qui sera toujours
réducteur.
Seuls les artistes inconnu-e-s (les créateurs-trices) innovent.
Les artistes sociaux défendent leur style en tentant de
l'affirmer par une répétition à l'identique d'une idée,
d'une oeuvre d'Art unique qui se transforme en merdes multiples.
Un artiste est un peu comme une bombe désamorcée qui n'a
jamais explosée mais qui a faillit, qui aurait pu et qui
arrête de faire peur pour se retrouver sur un monument funéraire
: celui de l'Art.
Beurk !!!
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ART OFFICIEL (à propos de...) - (18-3-98)
La Sté. de Création Anonyme décide que ses travaux et/ou
projets ne pourront et ne devront jamais être montrés dans
un cadre institutionnel quel qu'il puisse être.
En cela il est impossible d'exposer ou de vendre une réalisation
de la Sté. de Création Anonyme à un musée, ou à tout autre
système institutionnel, sans que cette réalisation ne perde
son statut même d'objet/élément issu de ses principes créatifs
internes.
Par ce choix, la Sté. de Création Anonyme tente de garder
son intégrité et sa vérité, même si cela doit nuire à sa
volonté de diffusion.
L'Art institutionnel est un Art mort avant d'être né. Il
est le monument funéraire de la création humaine.
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GRRRRRRRRRRRR, WOUF - (18-3-98)
Waf, waf, waf, agreuuuuuu, waf,
waf, grrrrrrrrrr, waf waf waf waf waf, grrrrrrr wouf...
Grrrrrrr, waf waf waf.
Grrr.
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PAGE WEB - (8-10-97)
Créer
et mettre en place une page web sur internet permettant
un accès aux réalisations de la Sté. de Création et un échange
pluri-culturel sur le thème de la mort de l'Art moderne.
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PAGE WEB (bis) - (31-3-98)
Dans
son souci de diffuser son travail et ses projets tout en
refusant le système institutionnel actuel et les principes
de diffusion qu'il propose la Sté. de Création Anonyme décide
que l'un des meilleurs moyens actuels de diffusion est le
système que propose internet.
De plus ce support semble correspondre aussi aux autres
principes de ladite Sté. de Création qui pourra rester dans
l'anonymat et poursuivre ses problématiques de la validité
de l'Art et de l'objet dont il soit impossible de faire
l'expérience.
Ainsi est-il question de créer une sorte de site sur le
réseau internet qui présente le travail de la Sté. de Création
Anonyme sans présenter aucune sorte de réalisations en découlant
et sans aucun autre commentaire que les projets présentés
eux-mêmes.
Il n'y aura ni e-mail ou autres indications mais rien que
le site fantôme d'une société sans nom et sans production
effective.
Ce site sera la seule expérience possible de la Sté. de
Création Anonyme.
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SCANNER - (14-3-98)
Toujours dans son soucis croissant
de ne pas réaliser des oeuvres d'Art, la Sté. de Création
Anonyme décide, par la présente, de scanner tous ses projets
pour les mettre sur disquettes (et autres supports informatiques)
de facon à les rendre multipliables et plus simples à diffuser
du fait de l'absence d'originaux uniques (détruits après
la copie).
Ainsi il n'existera que des copies de ces projets qui auront
toutes la même valeur et le même statut, il sera donc impossible
de faire l'expérience d'un projet original de la Sté. de
Création Anonyme puisqu'il n'en existera aucun exemplaire.
Ceci pour éviter toute sacralisation et toute identification
à un objet d'Art classique à valeur unique, original et
identifiable. Cela pour tenter de retirer toute aura éventuelle
annulant la valeur même de tout travail de création au profit
d'un aveuglement stérile.
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CONTRE-PROJETS - (12-3-98)
La Sté. de Création Anonyme décide de mettre en place
une série de contre-projets visant à prendre chacun de ses
projets officiels à contre-pied, ceci pour éviter toute
logique forte et réductrice permettant de définir de façon
trop précise la pratique de ladite Sté. de Création.
Le but de cette série étant de ne pas être ni paraître logique
au profit d'une évolution plurielle et surtout pluri-directionnelle
et hétérogène donnant à voir un travail au sens et aux orientations
multiples et non pas un "ensemble" de travaux-recettes comme
cela est souvent le cas en Art.
Ces projets ne seront pas mentionnés comme appartenant à
cette série pour que ce combat interne à la pratique de
la Sté. de Création Anonyme, sorte de guerre civile anti-artistique,
reste secret et échappe à toutes tentatives de classification
logique.
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LOGIQUE - (18-9-97)
Par la présente la Sté. de Création Anonyme décide de
ne jamais être logique et de ne jamais respecter aucuns
des principes qu'elle met en place pour ne pas risquer de
rentrer dans un système répétitif et sans intérêt.
Cette absence volontaire de toute logique offre une plus
grande liberté de mouvement et évite d'avoir à rendre des
comptes et/ou à s'enfermer dans une pratique cohèrente source
de réussite et de reconnaissance artistique.
Puisque la Sté. de Création Anonyme est incapable d'affirmer
une logique de conduite et de penser, elle ne peut en aucun
cas être analysée, académisée et définie.
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STYLE - (18-3-98)
Dans son soucis de ne pas faire de l'Art ou tout du moins de ne pas
en donner l'impression plastique, la Sté. de Création Anonyme,
créée à la date du jour ou elle le fut par la personne du
même nom (que la Sté. de Création citée auparavant) décide,
par la présente et manuscrite notification, que le style
de ce qui pourrait s'appeler ici une écriture fragmentaire,
ne sera et ne pourra, ni ne devra, être de style lyrique,
aussi reconnaissable sous l'appelation de genre "littéraire",
ou de toute autre sorte identifiable sous le terme générique,
malgré les problèmes de précision que cela peut poser vis-à-vis
de cas particuliers éventuels, "artistique".
Par cela et en cela même il est entendu que le style d'écriture
proposé dans les multiples et si divers projets de la Sté.
de Création Anonyme tendront plus vers la lourdeur et l'administratif
pour éviter de se perdre dans une contemplation stylistique
ou formelle qui n'a sa place qu'en Art.
Voilà..
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ETHIQUE - (2-4-98)
Le domaine de l'Art ne doit pas être en totale rupture et détaché
de problématiques d'ordre éthique qui doivent en être une
des composantes essentielles.
Un Art sans éthique, ce qui est trop souvent le cas, n'est
pas autre chose qu'une masturbation intellectuelle et nombriliste
n'apportant une satisfaction qu'à l'intéressé-e et à ceux/celles
qui se plaisent à assister à cela.
L'Art doit sortir de son ghetto intellectualiste et descendre
de son piedestal pour devenir enfin utile. C'est la fin
de l'Art du luxe et de la volupté au profit d'un Art de
tous les jours et du quotidien, pour tou-te-s et par
tou-te-s.
Une pratique artistique ne trouve pas sa valeur en elle-même
et ne peut en aucun cas se suffir à elle-même. Elle se doit
de trouver des raisons d'être qui lui soient extérieures,
devenant des principes internes à la création mise en place
et participant à son processus conceptuel.
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OEUVRE D'ART - (non daté)
Dans son soucis de critiquer les pratiques artistiques n'ayant aucune
éthique et relevant de pratiques sexuelles auto-satisfaisantes
(masturbation), de type auto-biographique et autre ...,
la Sté. de Création Anonyme décide de créer UNE véritable
oeuvre d'Art qui sera la seule qu'elle accepte jamais de
réaliser en connaissance de cause.
Il s'agit de prélever la somme des sécrétions sexuelles
obtenues par le/la représentant-e de ladite Sté. de Création
lors d'un acte de masturbation et de les conserver dans
une éprouvette.
Ainsi, et à ce jour, la Sté. de Création Anonyme peut prétendre
avoir fait volontairement au moins UNE oeuvre d'Art d'ordre
personnel, stérile et donc pleinement et consciement artistique.
Ce projet sera aussi le seul à ne pas être envoyé par la
poste, ni même tamponné, puisqu'il revendique un statut
qui n'a pas sa place au sein de la Sté. de Création Anonyme
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Société
au capital de 300 Francs / 50 Euros
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